vendredi 14 février 2014

Le tricot, cette épopée... Episode 2

Tel le Terminator décidé, je reviens poursuivre ma série sur les bases du tricot. J'espère que mes conseils de l'article précédent ont pu vous aider à trouver vos aiguilles de l'amouuuw, que ce soit chez votre mémé ou chez votre dealer de pelotes officiel.
(En tous cas moi je le redis : Knit pro symfonie, JTM <3) 

EPISODE 2 - LA FIBRE.

Alors là mes ptits potes, laissez moi vous dire quelque chose de clair : Une fois que vous commencez à acheter vos premières pelotes, vous êtes foutus, et je pèse mes mots. J'ai commencé avec deux trois pelotes pour apprendre, et à force de récup' ici et là, d'achats coup-de-coeur, et autres restes de projets rondement menés, je me retrouve avec un placard blindé de sacs remplis à ras bords. Et je continue d'acheter parce qu'évidemment, je n'en ai JAMAIS assez.

Pour toi novice, je me suis plongée dans ledit placard pour te montrer les différents types de pelotes auxquelles tu seras éventuellement (SUREMENT) confronté-e.


La pelote "basique"
(Charly de Phildar coloris mirabelle, 100% acrylique. La pelote premier prix de l'enseigne. Déclinée en 12 coloris.)

C'est le genre de pelote que l'on trouve un peu partout dans les commerces. Souvent composée de fibres d'acrylique, on en trouve aussi avec des mélanges de matières nobles (laine peignée, alpaga, mohair...) pour des prix allant de moins d'un euro à 5 ou 6€. Elle est bien souvent conditionnée en pelotes de 50g, bien qu'on en trouve de plus en plus en pelotes de 100g pour réaliser des projets plus conséquents d'un seul tenant.


L'écheveau
(Cascade 220 coloris n° 9459, 100% laine péruvienne. Déclinée en tant de coloris que c'en est limite indécent.)

L'écheveau est bien souvent composé de matières exclusivement naturelles, comme la Cascade 220 qui est entièrement composée de laine. On trouve des écheveaux de différents poids, mais ils sont généralement conditionnés en boudins de 100g.
 Pour quelqu'un qui débute, cette façon de conditionner la laine peut paraître un peu déconcertante : Tandis que pour la pelote "traditionnelle" on tire l'intérieur de la pelote pour tricoter sans à-coups, là il faut mettre soi-même en forme la pelote, soit avec un dévidoir et un bobinoir, soit à la main avec quelqu'un de dévoué... ou un dossier de chaise. (Pour moi, c'est l'option 2, j'ai pas encore tout l'attirail...)


Exemple de la pelote maison.

Si jamais la folie de la pelote vous prend, il faut savoir que c'est bien souvent sous cette forme que les vendeurs de laine artisanale conditionnent leurs fibres, car c'est de cette façon qu'on voit le mieux la couleur de la laine et ses déclinaisons (Me semble-t-il.).
 De mon expérience perso, j'ai constaté que les écheveaux se vendent chez des vendeurs de laine / merceries un peu calées sur le sujet, tant sur Internet qu'en boutique. La mercière de ma ville ne vend qu'une sélection assez restreinte de la collection de pelotes de chez Bergère de France, et si je veux quelque chose d'une qualité supérieure, je dois aller sur Paris ( Pour le coup, c'était Lil Weasel, mais il y a aussi Les Petits Points Parisiens, L'Oisivethé, et surement d'autres que je ne connais pas... ). Etsy offre également un belle sélection de laines indies teintes à la main pour des prix assez larges. 





L'hybride écheveau-pelote aplatie.
(Pas d'étiquette, mais en comparaison à d'autres pelotes, il me semble que ce soir du mohair..)

Concrètement, je ne sais pas vraiment comment s'appelle ce genre de pelote, mais j'ai remarqué que bien souvent elles étaient composées de mohair. Hasard ou parti-pris, je ne saurais peut-être jamais, tant ces pelotes sont rares à trouver de nos jours, toutes celles que j'ai viennent d'une récup. Par conséquent, ce sont souvent des pelotes orphelines, mais ont un métrage important, elles peuvent servir à rajouter un effet mousseux à une laine plus sèche, par exemple, ou pour un ouvrage en dentelle. (Bonjour les erreurs à détricoter là dedans...!)
Pour ce qui est de la fibre en elle même, je pense qu'on peut tricoter un peu tout et n'importe quoi. Poils de chat, de chien, d'autres bestioles plus conventionnelles, cheveux... Les Internets nous ont offert un florilège d'ouvrages tous plus weird les uns que les autres. Mais quand on débute, même crédo que pour les aiguilles : on choisit quelque chose d'agréable, qui donne envie d'attaquer et d'apprendre, et qui corresponde aux aiguilles choisies (du moins dans un premier temps, après vous ferez ce que vous voulez avec hein, personne ne sera sur votre dos, promis !).

 Je vois beaucoup de gens se forcer à démarrer avec de l'acrylique, simplement parce qu'ils n'ont pas envie de "gâcher" de la laine. si une jolie laine vous fait envie, lancez vous, justement ca vous donnera envie de bien faire et vous prendrez confiance en vous.

D'ici au prochain article, je vous donne comme devoir d'aller écumer les merceries, vendeurs de laine, et autres sites internets pour trouver le Saint Graal avec lequel vous monterez vos premières mailles, c'est pas super ?
(Rhololo, trop dur comme consigne, quoi... !)
Et en ce jour de Saint Valentin, je vous laisse avec Ryan Gosling, j'ai cru comprendre qu'il provoquait chez la plupart des gens des réactions incontrôlables.


vendredi 7 février 2014

Le tricot, cette épopée...


Quand j'ai annoncé à mes copains 2.0 et mes copains de la vraie vie que je me lançais dans un blog de tricot, les réactions étaient relativement semblables :

"Ah mais tu tricotes ? C'est trop cool, j'aimerais trop savoir en faire !"
"Oh la la, le tricot c'est cool, mais ca m'a l'air vachement dur quand même..."
"Ah mais ca intéresse des gens, le tricot ? Parce que c'est un truc de mémé, ça."
(Petits cons.)

Alors je me suis dit, dans ma grande bonté et le partage de mon savoir à autrui (ahem), que j'allais faire une série d'articles tutos pour vous, les contrarié(e)s de l'aiguille.
 On part sur une base de trois articles, on va donner dans le digeste et la simplicité, ca va être décontractang amusang, vous allez voir.


EPISODE UN - LE MATERIEL.


Ben ouais, pour pouvoir tricoter et surtout pour pouvoir bien débuter, il faut du matériel, et pas n'importe quoi.

Avant même de mettre pied dans un magasin de laine ou dans une mercerie, on garde à l'idée que dans tout domaine où l'on est novice - en l'occurrence le tricot mes petits chats - les premiers pas sont toujours incertains. Alors histoire de partir du bon pied, on essaie de rester dans quelque chose de ludique, vers lequel on a envie d'aller. (Manquerait plus que ce soit chiant.)

Une fois devant toutes les aiguilles, qu'est ce qu'on fait ?

-La taille-
Pour une première prise en main, on optera pour quelque chose de gratifiant, donc toutes les aiguilles en dessous du 4,5 / 5, on OUBLIE. Deux amies qui débutent ont attaqué direct avec des aiguilles de 3mm de diamètre, sachez qu'elles en chient un peu là. Même moi j'ai attaqué avec du 3,5 pour faire un loooongue écharpe, et depuis, je les fuis comme la peste, impossible de travailler avec tellement ca me gave.

-La matière des aiguilles-
Là, on a le choix entre plusieurs matières, elles se valent toutes à quelques exceptions près, mais ca reste des choix personnels. J'ai une préférence pour celles en bois ou en bambou, elles n'ont pas cette sensation de froid, me sont légères et ont une bonne glisse (détail important à mes yeux !). Mais j'ai aussi des aiguilles en fer et en plastique dans mon arsenal, et il existe des aiguilles en matières un peu plus insolites, comme de l'os ou des bois précieux.

-Circulaires ou droites ?-
Aaah, cette grande question. Les circulaires peuvent effrayer les débutants à cause du "fil" qui relie les deux aiguilles et provoquent toujours la même question : "MAIS COMMENT CA FONCTIONNE ?"
Après des années d'expérience de tricot, j'ai fait mon choix : Circulaires for the win.
En plus d'être pratiques (On peut y caser BEAUCOUP de mailles) et moins encombrantes (Notamment dans le métro, car oui, je suis une tricoteuse tout terrain), elles sont de vraies petits couteaux suisses. Si jamais le tricot en rond et sans coutures vous botte d'avance, optez pour des circulaires directement, ca vous fera d'une pierre deux coups, et vous n'aurez pas à réinvestir dans une paire d'une taille que vous avez déjà en droites. (Ca marche de la même façon.)
Mais j'ai aussi déjà entendu que certaines personnes n'arrivaient pas à se faire aux circulaires, car elles avaient appris à tricoter avec l'aiguille sous le bras. Là encore, sauf si vous avez un projet en rond/sans couture sur le feu, le choix des aiguilles reste avant tout guidé par vos habitudes et votre posture de tricot.

Mais pour s'outiller, il existe des alternatives à moindre coût :
- Les brocantes sont les lieux propices pour trouver de quoi tricoter. Aiguilles, pelotes, catalogues, on y trouve souvent de tout. Pensez y si vous voulez trouver vos premières aiguilles !
(Souvent du plastique / du fer)

-Emmaus / Le Bon Coin : Même principe que pour la brocante, ce sont des lieux auquel il est toujours utile de penser, on y trouve souvent de belles surprises.

-Votre famille (eh oui !) : Si comme moi vous êtes nés dans une famille au lourd passif tricotesque, il est fort probable de trouver des aiguilles dans les caisses / malles / caves / greniers de vos grand-mères tentes ou autres cousines. En plus de vous équiper, ca fera l'occasion d'une visite et de raviver des souvenirs de famille. Et p'tet même l'occasion rêvée d'apprendre à monter vos premières mailles.

Quand est-ce que vous vous y mettez, alors ?